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Oscars : Tous les coups sont permis

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Dolby Theatre, lors de la 86 ème cérémonie, en 2014

Les Oscars représentent de nombreux enjeux d'importance. La récompense s'avère parfois primordiale pour le développement d'un studio ou pour l'évolution d'une carrière. Hors de question de laisser passer cela. Et pour ce faire, Hollywood n'hésite pas à se marcher sur les pieds ou à cracher dans la soupe du voisin.

 

Initiées par le nabab en personne Harvey Weinstein, ces techniques sont devenues monnaie courante à l'approche des périodes de récompenses. Dans les années 90, le producteur commence à organiser des soirées privées ou des clubs de lecture en compagnie de stars hollywoodiennes pour attirer l'attention des votants. À la fin de la décennie, il passe dans une autre catégorie avec de la calomnie médiatisée. Lancé par Miramax, la compagnie Weinstein, le film Shakespeare in Love n'est pas favori face au film de DreamWorks Il faut sauver le soldat Ryan. L'homme devenu paria embauche plusieurs publicistes pour mener une campagne contre le film de Steven Spielberg. Des propos tels que « le film ne vaut que pour ses quinze premières minutes » ou « invraisemblable » apparaissent dans certaines presses américaines tout comme, semble-t-il, des mouvements d'indignation de la part d'anciens combattants. Résultat : Shakespeare in Love remporte l'Oscar du meilleur film ainsi que six autres statuettes. Un film comme Million Dollar Baby a été accusé de servir à la promotion de l'euthanasie.

 

Ces méthodes se sont étendues au-delà d'Harvey Weinstein et sont désormais ordinaires, presque normales. De la part des anciens collaborateurs du magnat tout comme de la part des concurrents. Y compris cette année, de nombreux articles dans la presse américaine ont jailli ces dernières semaines pour notifier la proximité entre le tristement célèbre producteur et le réalisateur Quentin Tarantino, nommé dont le film Once Upon a Time... in Hollywood est nommé dans dix catégories. Alors même que le maître est parti, la méthode, elle, est bien restée.

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